Mission D. Damned ...

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Citation :: Cette mission de rang D, est une aide aux habitants, un couple de vieux fermiers dans les montagnes a subit les conséquences d'une grande sècheresse. Ces deux personnes doivent donc replanter toutes leur plantes afin de pouvoir répondre aux demandes des marchés alentours, et subvenir à leur besoins.
Cette mission ne devra pas durer plus de trois jours. Elle devra être effectué avec précision, et écoute des conseils de plantation donnés par les deux fermiers. Cette mission durera deux jours minimum, et ne s'achève pas à de simples plantations, mais un vrai travail de fermier. Vous devrez vous occupez des animaux, aller chercher de l'eau ... »

Kadashman relut la feuille vec toute l'attention dont il était capable, ce qui n'est, avouons-le, pas beaucoup. Dans son esprit insouciant, ou plutôt se souciant de choses que les autres estiment peu importantes, dans cet esprit donc, se formait une conclusion: la mission allait être hardue.
Il avait entendu dire quelque chose à propos des missions de rang D. Du genre... heu... Dures ? Avec C comme ~~Chian~~... Carrément pas faciles, B pour Basiques, A pour Apprenti, et S pour Small (des petites missions pour les genins débutants, en référence à la taille de leurs vêtement ). En tout cas, c'est ce qu'il a mis comme réponse sur sa feuille à l'examen genin.
Donc, ça veut dire que pour sa première mission, il se coltinait une des missions réservées aux ninjas les plus gradés. Tout autre que lui aurait bondi de joie. Pas lui, parce que ça fait débutant.

Après une marche harassante, Kadashman arriva en vue de la maison de ses employeurs. C'était une petite masure, perdue au milieu de nulle part, comme si elle avait gagné un concours de cache-cache depuis des décennies, et qu'elle attendait toujours qu'on la trouve. Il faut dire qu'avec les rochers tout autour, le sable, elle pouvait prétendre au titre de championne toutes catégories de la baraque la plus mal située du monde.
Un esprit plus critique que Kadashman aurait tout de suite pensé: "mais que va faire un couple de paysans en haut d'une montagne en plein pays du désert ? Pas étonnant que leurs récoltes brûlent sur pied !"
Kadashman, lui, estimait qu'en tout cas, il ne devaient pas déranger les voisins quand ils invitent des potes pour une fest-noz. Par contre, vas-y pour trouver quelque chose à faire le samedi soir !

Il s'approcha de la porte de la maison, et faillit lui mettre un coup de pied. Il s'arrêta, à temps, en se rappelant qu'il faut se méfier des portes: certaines sont solides. Heureusement, car elle s'ouvrit à ce moment (elle a sûrement eu peur) et passer à tabac l'employeur d'une mission sur le perron de sa demeure, c'est pas une bonne idée. Il se trouva face à face avec un vieux paysan, les moustaches sel-et-poivre, un chèche blanc sur la tête, la face tannée par des années de vie en plein air, le dos en compote grâce à un rythme de vie sain.
Il détailla le genin en plissant les yeux, pour corriger la myopie que contractent tous les petits malins qui regardent tous les jours le soleil dans les yeux, sans lunettes noires, en espérant que ce dernier renonce à plaquer sur ce pauvre monde ses flèches de feu. Un truc comme ça.
Ce que vit le fermier fut tout d'abord le T-shirt de Kadashman: "Celui qui lit ce message est stupide. Celui qui l'a écrit aussi, mais un peu moins"
Le fermier était gentil, alors il décida de ne pas faire de remarque: le pauvre gamin, il reverra des photos de lui plus tard, et il se dira qu'il a été stupide ! Mais Kadashman lui adressa la parole:
'Bonjour! Votre pantalon gris et votre veste bleue, c'est pour vous donner un style, ou on vous a forcé ?"
Le vieux bonhomme resta imperturbable. C'est le genre de personne à encaisser les pires affronts sans broncher, à les entasser dans un tiroir de sa mémoire, et de faire un coup vache des années plus tard, en disant :"souviens-toi du vase de Soisson !".

Il emmena Kadashman à son travail; facile: il suffisait de replanter des pousses de riz; une récolte a été perdue, mais ce n'est pas dramatique, il y a les réserves; il mais il fallait faire vite, pour pouvoir faire la 2e récolte de l'année. Ce qui a été plus dur, ça été de déblayer le puits, rempli de sable, pour acheminer de l'eau dans la rizière. Seul le vieux bonhomme savait où il se trouvait, le puits, car il était encore mieux caché que la maison. Et encore, il ne le savait qu'approximativement, et Kadashman dut recommencer trois fois, avant de le trouver. Il soupçonnait le vieux de le faire exprès. Mais le soir, le fermier tomba dans un des trous creusés par Kadashman. Bien fait.
Mais ça, ce n'est rien comparé au bichonnage des chèvres du couple le landemain: leur donner du foin et de l'eau, faire la traite, et leur dire des gentillesses.
Kadashman resta une bonne heure en face de la meneuse du troupeau, qui mâchait imperturbablement, sans savoir quoi lui dire, malgré les conseils de la vieille fermière. Comme au bout de deux heures, ni l'un ni l'autre n'avaient bougé, la fermière finit par soupirer et prendre le relais, en ventant la belle barbiche de la chèvre, qui lui donne un air très féminin, enchainant en complimentant la lueur d'intelligence qu'elle avait dans l'oeuil. Depuis ce jour, Kadashman a une grande admiration pour les chèvres. Pour la paysanne aussi: comment peut-on débiter tant d'âneries, avec un tel air de conviction ? Le pire, c'est que les deux, la chèvre et la dame, avaient l'air d'y croire.

Cependant, le pire restait à venir le soir qui séparait les deux jours: en effet, le vieux couple n'avait vu personne depuis énormément de temps (ils n'étaient même pas allé faire une demande de mission, c'était leur fils, celui qui est dans le commerce de ramens à Suna et qui a fait fortune, qui la leur avait payé) et ils se rattrapaient. Avez-vous déjà subi une séance de photos commentées, sorties de l'album familial ? Ben là, pareil; sauf qu'ils n'y avait pas de photos; les deux vieux dialoguaient à l'intention de Kadashman, qui se contentait de sourire. Il ne fallait pas plus au couple ! Ils parlèrent jusqu'à pas d'heure, et ne se couchèrent qu'à 10h 30 du soir.

Kadashman repartit le soir du 3e jour, après avoir passé une moitié de la journée à boucher un trou dans le toit du grenier, que le vieux ne pouvait pas réparer, parce qu'il n'en avait pas envie, et la deuxième moitié à jouer au Boogle. Exercice difficile, car l'orthographe des trois joueur n'a d'égale que leur mauvaise foi. Si bien qu'on conclut sur une égalité.

Descendant la montagne trois fois plus vite qu'à la montée, mais sans courir, parce que bon, y'a des limites à tout, même à l'envie de mettre le plus de distance possible en le moins de temps possible entre lui et le danger, à savoir que le paysan lui propose de rester gratuitement un 4e jour, Kadashman prit vaguement la direction qui semblait être celle pour aller chez lui.
Le soleil cherche à se déguiser en orange géante, qu'un dieu fou aurait oubliée dans le ciel. C'est l'heure où les lézards et les reptiles à sang trop froid vont se mettre au chaud, et où les mammifères à sang trop chaud sortent se mettre au frais. Et Kadashman fonce vers son mystérieux destin, face à un vent qui ne souffle que pour les héros des histoires et que de face (jamais de côté, sinon les héros auraient les cheveux dans les yeux. Naruto, il s'en fiche, mais Orochimaru, il doit faire vachement gaffe, dans ce genre de cas.), face à ce genre de vent, donc, qui joue dans ses cheveux, lui donne l'air classe, pendant que le héros concerné, n'importe lequel en fait, prend un air réfléchi, si possible ténébreux, pour se donner plus de classe, en ayant l'air de songer à un sujet grave, du genre est-ce que je vais réussir ma quête, qu'est-ce que Maman m'a préparé ce soir pour manger, et est-ce que le vent ne risque pas de décoiffer mon brushing ?

Whoops, petit édit pour préciser:
environs 50 lignes, donc 600 yens, et 5 exp, c'est ça ?
whah, qu'est ce que je vais faire de cet argent ?

Kadashman s'assit sur son bureau. C'est à dire qu'il posa ses fesses sur la chaise, le dos contre un accoudoir et les pieds sur la table.
Il souriait. Rien d'étonnant, mais ceux qui le connaissent auraient reconnu un sourire de contrariété. Un ninja plus émotif que Kadashman aurait déjà tapé du poing sur la chaise, mordu les pieds de la table, gagné un matche de boxe contre le mur (par KO) et fait subir la technique la plus destructrice du monde des ninjas (à savoir "nimpô: rage bestiale suite à une profonde déception", qui n'est pas "efficace contre tout type d'ennemis", mais tout simplement "radicale") à son polochon.
Il prit une feuille sur son bureau, la seule, en fait. Il la lut d'une traite. Il le connaissait par coeur, ce rapport de mission. Il un y avait passé du temps. Au moins... enfin, pas mal de temps. Pourquoi n'avait-il pas été accepté ? Rectification: en fait, non seulement il n'a pas été accepté, mais en plus il n'a même pas été refusé ! A-t-il été seulement lu ?
Pourtant, il l'avait posé sur le haut de la pile, avec amour, il avait surveillé: le rapport était resté en vue au moins pendant une semaine. Alors ?

Son cerveau passa la seconde. Peut-être avait il été trop long ? Il avait cru que plus il en mettait, mieux c'était. Mais bon, en fait, il n'était plus sûr. Est-ce que c'est "au moins 15 lignes" ou "surtout, pas plus de 15 lignes"?
Ou alors... Peut-être qu'il n'avait pas fait assez de fautes d'orthographes. C'est sûr... Il s'était relu, et avait même vérifié des mots dans le grand livre avec beaucoup de pages, beaucoup de mots, mais où le scénario est quand même vachement mal ficelé...
Kadashman eut un éclair de conscience. Mais oui! Il avait con-ju-gué les verbes correctement ! Les types des missions, ça les avait révulsés. Impardonnable.

Le regard de Kadashman s'assombrit derrière ses lunettes de soleil. En comparaison, même le Côté Obscur de la Force aurait eu l'air clair.

Ca se trouve, c'est les idées. Kadashman est trop, disons, ... original. Il aurait du dire qu'il voulait devenir hokage pour retrouver son frère perdu, venger son ami auquel on a volé ses billes, et sauver le village au passage, même au prix de sa vie (mais seulement si c'est indispensable; car tant qu'à faire, quand on est devenu kage, autant le rester le plus de temps possible !). Ou alors, devenir le ninja le plus fort du monde, pour restaurer l'honneur d'un clan fictif, ou bien réel, auquel il appartient fictivement... Finalement, à force de vouloir devenir exceptionnel, on devient d'une banalité affligeante. Mais bon, c'est peut-être ce qu'on attend ?

Kadashman se leva avec un soupir à faire pleurer un plaque d'égout. (hé oui, c'est vraiment dur de se lever.) Il passa un T-shirt marqué "futur déserteur", et sortit de chez lui, en se demandant si les ninjas les plus célèbres avaient ce genre de problèmes...
Non, sûrement pas.

Allez, on négocie: je baisse la demande;
15 lignes à 100 ryous, plus 35 lignes à 350 ryous, soit 450, plus 5exp.
Pas cher, ma mission, bon rapport qualité/prix !

Désolée, moi je ne suis pas en mesure de valider ta mission...
Avis de recherche :
Y'a t-il un Admin dans la salle ?

Validé !

Merci beaucoup !