Le soleil lardait de ses projectiles de plomb tous ceux qui osaient s’aventurer dehors. Les rues vomissaient des gens par dizaines, et tous étaient pressés d’aller là où ils devaient aller, quel que soit ce « là ». Un vacarme assourdissant montrait que le village était en pleine prospérité: le Kazekage était respecté, et ses ninjas recevaient ses mission. En conséquence, le marchand de nouilles savait qu’il allait recevoir des clients affamés, qui n’ont pensé qu’à lui pendant leurs missions, le colporteur d’amulettes et autres grigris savait qu’il allait pouvoir refourguer un de ses « unique kunaï ayant appartenu au Nidaime en personne », censé porter chance, à un genin partant pour sa première mission. Le vendeur de parchemins contemplait avec plaisir son stock, sachant qu’il allait partir en deux jours; en particulier, les parchemins où était scellée une tente 4 places déjà montée, qui faisait fureur auprès des jounins un peu paresseux, mais qui bien sûr, était à usage unique…
Bref, le village vivait. Le seul à qui ça ne plaisait pas, c’était Kadashman. Non pas parce que il fallait faire la queue pendant une heure pour aller voir un film, non pas parce que les gens dans la rue le bousculaient, mais bien parce que tout ce monde était trop bruyant. Pas moyen de faire une sieste tranquille, à l’ombre, en haut d’une tour de guet, en se moquant de de ces fourmis si petites, en bas, dans les rues…
Il n’avait pas le choix. Il allait devoir faire quelque chose. Que faire ? Il savait que certains ninjas se levaient le matin, en se disant :
« Il * était déjà fort; mais il voulait devenir encore plus fort. Aujourd’hui, je vais apprendre la technique ‘ Dôton: subduction’ pour être le plus fort», et le soir c’était fait, même si ils ne maîtrisaient pas l’élément terre. Mais lui, Kadashman, se levait le matin en se disant:
« Aujourd’hui, je ne fais rien », et le soir, et bien… il n’avait rien fait. Cependant, ce jour devait être spécial, puisque Kadashman n’avait pas le choix: il allait devoir apprendre sa première technique. Bien sûr, rien de bien exceptionnel, ça allait être une petite technique: une pas trop fatigante. Il allait apprendre à concentrer son chakra dans les pieds.

Daignant baisser les yeux sur le monde qui l’entourait, il aperçu qu’il était arrivé au pied de la tour du Kazekage. Parfait.
Maintenant, restait un détail: comment l’apprendre, cette technique ? Il avait observé des shinobi apprendre une technique. Tous prenaient un air concentré, faisaient des mudras au hasard; on sentait alors une aura de réussite autour d’eux, c’est-à-dire l’impression qu’ils allaient faire une découverte sur le point de révolutionner la disposition des caniveaux par rapport au trottoir, l’impression aussi qu’ils ne toléreraient aucune interruption: même le vent changeait de direction. Cette formalité accomplie, ils hurlaient aussi fort que possible le nom de la technique, pour que tout le monde voie qu’il réussissent. Parfois, il éprouvent le besoin de le refaire une ou deux fois pour être sûrs que tout le monde les a bien vu. L’après-midi, ils vont prendre un café en lisant des livres cochons (ou en faisant semblant, pour ceux qui ne savent pas lire: à ce propos, pourquoi vous croyez que Kakashi lit toujours les mêmes livres, et en est toujours à la moitié de l‘histoire, alors que les bouquins sont tous petits ?). Pour autant qu’en savait Kadashman, pas un ne prenait le temps de se faire enseigner la technique, ni d’aller voir comment faire dans un livre, ni de travailler sans transformer l’essence du chakra, histoire de voir quelle forme donner à la technique. Non. Tout ça vient tout seul. Il suffit juste de trouver un nom classe au sort, et le reste suit sans problème.

C’est pourquoi Kadashman savait qu’il allait réussir sa technique. Non pas parce qu’il était un génie, qui improvise ses techniques en plein combat; non pas parce qu’il l’a travaillée, cette technique. Non, tout simplement parce que ce rp dépasse les 10 lignes, et qu’il touche donc à sa fin. On va pas faire de zèle, non plus, hein…

Donc, il concentra son chakra, et s’élança en courant sur le mur. Il y arrivait ! S’était facile, en fait… A chaque enjambée, il semblait se rapprocher de ciel ! Il voyait le soleil grandir à vue d’œil… Ce qu’il ne vit pas, c’est la fenêtre ouverte, juste devant lui. Comme quoi, il n’y que Kadashman pour se défenestrer à l’intérieur d’un bâtiment…
Essuyant d’un revers de la main son t-shirt marqué « ANBU en mission secrète », il ressortit à l’extérieur, et redescendit, le corps à l’horizontale, les pieds sur le mur et les mains dans les poches.

Il se dépêcha de rentrer chez lui. Ce soir, à la télé, il y avait « Naruto, l’homme éclair à tatouges, contre le requin-oursin».


Hop, technique de base: Konobiri no jutsu: "marcher sur les murs" apprise;
2 jours pour l'assimiler, je crois.
Comment ça "la tour du Kazekage n'est pas un lieu pour s'entrainer" ?


* Beaucoup de ninja, complètement mégalomanes, parlent d’eux à la 3e personne. Kadashman était de ceux-là. Malheureusement, pour beaucoup, ça se traduit par nombres de fautes de syntaxe et conjugaison...
O tempora, o mores !

Validé

Merci !